La Norvège étudie l'impact de l’huile de foie de morue sur notre équilibre malmené par la Covid 19. Aussitôt informé, je me suis revu debout, 10 rue Montaigne, au deuxième étage, 19100 Brive-la-Gaillarde, 1953 à une ou deux années près…
Je préfèrerais lui voir tenir dans la main droite un caramel à deux francs au lieu de la cuillère à soupe remplie à ras bord du liquide détesté gluant et marron. Je n’ai pas encore avalé, sauf en pensée, l’âme vent debout mais consciente de l’inutilité qu'il y aurait à faire pleuvoir à verse des supplications. J’ai appris à les garder pour moi, derrière les lèvres serrées.
À l’énoncé du « C’est pour ton bien ! », le verdict tombe. Sa main gauche aussitôt serre les narines, apnée, ouverture forcée du bec, et hop !
Le brusque tressaillement était-il accompagné d’un « pouah » ou d’un « beurk » ? Je ne sais plus. De cette répugnance, je conserve en mémoire la fin du haut-le-coeur dans la gorge et l’amertume du carré noir de chocolat glissé sur la langue. Elle pensait adoucir l’épreuve. Elle se trompait à un point ! Il eût peut-être fallu la plaquette entière de Cémoi. Ma mémoire explique que je partais alors confier mon infortune à Pif le chien et à ses apôtres, Pifou, Tonton, Tata, Hercule, tandis qu’elle passait un chiffon doux sur la table de Formica après avoir rangé le fortifiant. Elle, c’était maman.
(mercredi 2 décembre 2020. À suivre.)
J'ai échappé à l'huile de foie de morue, mais j'ai eu droit au Flétobiol, huile de flétan parfumé à l'orange, dont j'ai un souvenir délicieux mais qui n'existe plus !
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